A la vie, à la mer
TOC Théâtre
Dans ce seule en scène, le personnage de Rebecca vient partager avec nous les histoires que la houle du temps a déposé en elle comme les vagues laissent les algues sur le sable. Elle se souvient de son enfance passée sur le littoral aux côtés de trois femmes : Miranda, sa mère Clémence et celle que tout le monde appelait la vieille. C’est elle qui chaque année racontait la légende des Selkies – créatures surnaturelles mi-phoques, mi humaines. Rebecca a grandi dans les filets et les histoires que ces femmes s’échinaient à tisser. Sur scène, toutes les les trois sont là auprès d’elle. Une horloge ancestrale, une paire de bottes, des chaises suffisent à convoquer leur présence, à faire entendre leur voix et à recréer cette petite communauté de femmes. Julie Rossignol retrouve ici les mots de Walter Bilirit et l’univers marin, des éléments déjà réunis dans son précédent spectacle À la criée. Avec À la vie, à la mer, elle aborde la transmission en s’inspirant du quotidien des femmes de pêcheurs et des contes traditionnels nordiques. Elle poursuit sa recherche d’un théâtre à l’atmosphère intimiste, privilégiant une simplicité brute pour évoquer la fragilité des êtres. Laissant la place à la poésie, elle ouvre grand les portes de l’imagination.