Théâtre musical / Opéra
M COMME MÉDÉE
adaptation, dramaturgie et mise en scène Astrid Bayiha
M comme mystère. Celui de l’amour et de ses déraisons. M comme mythe. Celui d’une figure féminine majeure de la tragédie antique. Celui d’une histoire d’amour qui dévore la fille du roi de Colchide, qui la pousse à commettre l’irréparable. Mais qui est-elle cette héroïne à l’âme déchirée que tant d’auteurs ont essayé de saisir à travers les âges et les langues ? M comme monument littéraire ou comme monstre antique ? Pour Astrid Bayiha, Médée est un monde en soi, une mosaïque. Elle charrie mille et un récits, elle est multiple comme nos identités, échappant à toute tentative de simplification. Nous voilà donc embarqués pour une traversée maritime et polyphonique, à la suite non pas d’une Médée unique, univoque, mais de tout un gynécée, une véritable cohorte de Médée. Nous ferons escale tantôt au pays d’Euripide, de Sénèque, de Heiner Müller, de Sara Stridsberg, ou encore de Jean-René Lemoine. À la poursuite de Jason, infidèle argonaute, saisissons les voix métissées qui s’élèvent de cette étrange embarcation. Qu’ont-elles à nous dire de cette « monstrueuse » amoureuse et de toutes ces femmes puissantes qui refusent leur sort et la trahison des hommes ?
textes ayant servi pour l’adaptation
– Médée, poème enragé de Jean-René Lemoine
– Manhattan Medea de Dea Loher, traduction de Laurent Muhleisen et Olivier Balagna
– Medealand de Sara Stridsberg, traduction de Marianne Ségol-Samoy
– Médée de Sénèque, traduction de Florence Dupont
– Médée d’Euripide, traduction de Florence Dupont
– Médée de Jean Anouilh
– Médée-Matériau de Heiner Müller dans le recueil Germania mort à Berlin et autres textes, traduction de Jean Jourdheuil, Heinz Schwarzingert, Jean-François Peyret, Jean-Louis Besson, Jean-Louis Backès
Vidéo © Futur Antérieur