Transfiguration

Dans le cadre du festival Faits d’hiver

L’art brut et profond du performeur Olivier de Sagazan dépasse les mots pour toucher à l’universel, entre virtuosité, mystique et animalité. On le retrouve, depuis plus de vingt ans, dans des pièces empreintes d’une extraordinaire puissance évocatrice, où Artaud, Beckett et Bacon ne sont jamais loin.

Dans Transfiguration, sa pièce emblématique qu’il tourne depuis sa création, en 1998, dans le monde entier, il évoque l’incapacité d’un artiste de donner vie à son œuvre. Dans un geste désespéré, il se couvre de peinture d’argile pour devenir sculpture vivante. Se construisant par couches successives un autre visage, il se transforme devant nous. À la fois troublante et profondément émouvante, cette performance plastique renverse de façon spectaculaire l’existence d’un personnage, au départ employé de bureau sans histoire, qui devient un homme bestial en quête éperdue de sa vraie nature. Transfiguration ou l’art absolu de la métamorphose.