Min el Djazaïr
Compagnie Hékau
Alger, début des années 50. Babeth et Simone, jeunes sœurs complices, issues d’une famille de marchands de tissu depuis cinq générations, coulent des jours tranquilles. Au moment où elles endossent les responsabilités de l’âge adulte, le monde se fissure autour d’elles. Juives de confession, françaises de nationalité mais algériennes depuis toujours, elles font partie d’une communauté que la guerre d’indépendance déchire. À l’heure de faire des choix, leurs chemins divergent. Pour écrire Min el Djazaïr – qui signifie « Depuis l’Algérie » – Nicole Ayach, responsable de la compagnie Hékau, s’est associée à Sarah Melloul, chercheuse spécialiste de l’Afrique du Nord. Elles se sont inspirées d’archives historiques et des souvenirs de leurs aïeux pour raconter, sous la forme d’une fiction, un épisode souvent oublié de l’histoire collective : le départ forcé des juifs d’Algérie qui habitaient ces terres depuis l’Antiquité. Les ombres colorées créées sous nos yeux par les deux marionnettistes se marient à la projection de documents visuels et font naviguer entre passé et présent, entre mémoire et réalité. À la force onirique de ces images fragiles, s’ajoute la puissance émotionnelle des compositions électro-acoustiques et de la musique judéo-arabe, joués en direct par Jina di Najma. Un récit d’exil vibrant qui s’adresse à tous.
RENCONTRES
Avec Mathias Gardet, chercheur à l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP – CNRS / Université Vincennes-Saint-Denis) le samedi 15 mars à l’issue de la représentation
Avec l’équipe artistique le jeudi 20 mars à l’issue de la représentation.
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En partenariat avec l’Institut d’histoire du temps présent, l’exposition « Je suis venu en France… » Paroles de jeunes Algériens 1945-1962 sera présentée au Mouffetard – CNMa du 6 au 22 mars.