Musique
VIOLONCELLE OBLIGÉ !
Guilhem Fabre et Myrtille Hetzel
Dans le cadre de BRUIT – Festival théâtre et musique du Théâtre de l’Aquarium
Du Ludwig au lointain, une basse qui s’élève, une pique dans le protocole, un partage des richesses, des touches qui s’aiment, des mélodies spatialisées, phraser, chanter, fraternité.
Myrtille Hetzel et Guilhem Fabre, duo de concertistes passionnés par les mariages amoureux entre théâtre et musique, débutent une aventure musicale à nulle pareille : interpréter les sonates pour piano et violoncelle de Beethoven, qui couvrent l’ensemble de la vie créatrice du compositeur.
Premier volet du cycle, Violoncelle obligé ! comprend deux sonates pour piano et violoncelle obligé, écrites lors de la première période de ce « sourd qui entendait l’infini » comme l’appelait Victor Hugo, ainsi que des accompagnements et des lignes de basse baroques.
Obligé ? Obligé, c’est l’instrument dont on ne peut se passer. Sur leurs partitions, les compositeurs attribuent ce terme à l’instrument soliste, ou à celui qui porte ou seconde le rôle principal, et indiquent ainsi qu’aucune substitution d’instrument n’est possible.
Dans ces sonates, le violoncelle joue la basse continue partant du lointain, toujours en écho à la main gauche du piano, puis se rapproche et fait entendre sa voix. Se mouvant, on assiste à sa mue. Il n’est désormais plus utilisé en seul soutien ou doublure mais chante, énonce les thèmes et monte dans la tessiture. C’est la main droite du piano. Le son qui sombrait alors s’élève et cherche l’étincelle.
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