Musique / Théâtre
KOUDOUR
Hatice Özer et Antonin-Tri Hoang
Dans le cadre de BRUIT – Festival théâtre et musique du Théâtre de l’Aquarium
Une nuit avec « l’Astre de l’Orient » Oum Kalthoum, deux mystiques musulmans du Moyen-Âge, Erik Satie, Zinedine Zidane et Barbès Rochechouart.
En Turquie, au Kurdistan et en Roumanie, des hommes et des femmes sont — paraît-il — morts de désir. Hatice Özer et Antonin-Tri Hoang rendent hommage aux troubadours et fakirs d’Anatolie qui soignent les habitants de ce mal étrange que l’on nomme la crise de « koudour ». Portés par la figure de « la femme au tambour », ces musiciens et comédiens, collaborateurs réguliers de la vie brève, nous invitent à une élévation collective qui s’inspire des mystiques soufis du XIIIe siècle et des récits de transe rurale de Jean Giono.
Nous sommes dans un village de 235 habitants pendant un mariage sans mariés. Ici, tout le monde se connaît, tout le monde se dit bonjour. Le quatuor commence à jouer en acoustique parmi le public, on mange, on boit, on danse timidement. Les lumières s’éteignent et le public devient communauté. La femme au tambour sort de la foule, monte sur scène. Passant du récit au chant, elle mélange les langues (turc, rom, français, arabe libanais) et les divas (Oum Kalthoum, Zeki Müren, Sezen Aksu) et Erik Satie. Au milieu de la fête, tout suant de transe, le derviche Rûmi crie : « il y a une langue qui n’utilise pas les mots, écoute ! ».
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Le samedi 11 février à 20h30 : BAÙBO – de l’art de n’être pas mort